mardi 29 avril 2008

TRAITE DE LA VRAIE DEVOTION A MARIE

22 avril - Découverte du Traité de la Vraie Dévotion en 1842 « dans un coffre », comme prophétisé

Ce petit écrit sera enveloppé longtemps dans le silence d'un coffre ...

Il y a 160 ans, était rendue publique une ?uvre destinée à devenir un classique de la spiritualité mariale. Saint Louis-Marie Grignion de Montfort a composé le Traité de la vraie dévotion à la sainte Vierge" au début des années 1700, mais le manuscrit est resté pratiquement inconnu pendant plus d'un siècle. Lorsque, finalement, presque par hasard, il fut découvert en 1842, et publié en 1843, il eut un succès immédiat, et se révéla être une oeuvre d'une extraordinaire efficacité pour diffuser la "vraie dévotion" à la Très sainte Vierge.

Dans ma jeunesse, j'ai été moi-même très aidé par la lecture de ce livre, dans lequel "j'ai trouvé la réponse à mes perplexités" dues à la peur que le culte de Marie, "développé excessivement, finisse par compromettre la suprématie du culte dû au Christ" ("Ma vocation, don et mystère", p. 42). Sous la sage conduite de saint Louis-Marie, j'ai compris que, si l'on vit le mystère de Marie dans le Christ, un tel risque ne subsiste plus. La pensée mariologique du saint en effet "s'enracine dans le Mystère trinitaire et dans la vérité de l'Incarnation du Verbe de Dieu" (ibid).

Jean Paul II
Lettre à la famille montfortaine, 2002

mardi 15 avril 2008

LA SAINTE VIERGE, UN MYSTERE DIVIN

1. Bulla SS. D. N. Pii Papoe IX ad definit. Imm. Concept. Ineffabilis Deus, cum ab omni aeternitate praeviderit luctuosissimam totius humani generis ruinam, ex Adami transgressions derivandam..., ab initio et ante sacula Unigenito Filio suo Matrem, ex qua caro factus in beata temporum plenitudine nasceretur, elegit atque ordinavit, tantoque prae creaturis universis est prosecutus amore, ut in illa una sibi propensissima voluntate complacuerit.

C'est une chose inconcevable comment Dieu eut cette divine épouse présente à son esprit avant la formation de toutes les créatures. Pour lui, il n'y a ni futur ni passé; tout est présent à ses yeux, il voit distinctement toutes choses dans la lumière éternelle. De toute éternité, il y avait donc en Dieu un caractère, une figure qui représentait Jésus-Christ et sa mère, le Verbe incarné et tous ses membres; dès lors Marie était aussi présente aux yeux de Dieu que si déjà elle eût été formée, que si elle eût été 'effectivement au monde. Ce consentement célèbre de Marie, nécessaire à l'Incarnation, sur lequel reposait tout l'édifice de la religion qu'il préméditait, toutes les figures et les prophéties, toute l'économie du salut, il le prévoyait et le connaissait avant tous les temps. Il voyait déjà au fond de l'âme de la très-sainte Vierge, remplie de foi, de sagesse, de soumission, quels seraient sa pensée et son sentiment, sachant la force et la vertu de la grâce dont il devait la remplir. Connaissant donc sa volonté et la disposition de son cœur, et tirant déjà d'elle son consentement, qu'il voyait aussi réellement que quand elle le confirma à l'ange, il réglait là-dessus, de toute éternité, le saint mystère de l'Incarnation.


RECUEILLI DES ÉCRITS DE M. OLIER
FONDATEUR DE LA CONGRÉGATION
DES PRÊTRES DE SAINT-SULPICE